Les douleurs pendant les règles, voici un phénomène bien connu des personnes menstruées. En mai 2020, le fabricant de sex-toys Womanizer et la marque de coupes menstruelles Lunacopine ont lancé une grande étude clinique internationale, visant à déterminer les effets de la masturbation sur les douleurs menstruelles. Résultat : 90 % des participant.es recommanderaient à un.e ami.e de se masturber, pour soulager l’inconfort pendant les règles. Intéressons-nous d’un peu plus près à cette étude.
Les résultats de l’étude Womanizer x Lunacopine sont édifiants !
Plusieurs solutions peuvent être envisagées pour soulager les douleurs de règles : les traitements médicamenteux, la chaleur, le CBD, mais aussi une bonne protection périodique, comme un shorty menstruel par exemple. Il semblerait que la masturbation fasse partie de ces méthodes à la fois naturelles et efficaces, pour réduire l’inconfort pendant les menstruations.
Dans le cadre de l’étude Menstrubation, Womanizer et Lunacopine ont fait appel à 486 personnes menstruées âgées entre 18 et 49 ans, originaires de différents pays : la France, l’Allemagne, l’Italie, la Suisse, l’Espagne, mais aussi la Suède, les États-Unis, l’Autriche, l’Australie, ainsi que la Corée du Sud. Pendant trois mois, les participant.e.s ont soulagé leurs douleurs de règles uniquement par la masturbation. Womanizer leur avait d’ailleurs fourni un sex-toy à cet effet.
À l’issue de cette étude, 90 % des personnes interrogées recommandent la masturbation pour soulager les douleurs pendant les règles. Il est toutefois nécessaire de nuancer. En effet, 42 % des participant.e.s pensent que la masturbation est plus efficace que les médicaments contre les règles douloureuses, alors que 43 % affirment que les médicaments sont plus performants.
En outre, 70 % des personnes interrogées affirment que se masturber réduit l’intensité des douleurs menstruelles, et 64 % d’entre elles que la masturbation permet de réduire la fréquence de ces douleurs. Mais alors, comment agit la masturbation en période de règles ? C’est justement ce que nous allons voir.
Quel est l’effet de la masturbation sur les douleurs de règles ?
La production de l’hormone du plaisir : la dopamine
La masturbation et l’orgasme qu’elle peut entraîner provoquent la libération en grande quantité de l’hormone du plaisir, la dopamine. Tous les autres mécanismes d’ordre chimique qui ont lieu dans le corps sont alors temporairement mis en pause, notamment la production des hormones qui sont à l’origine des douleurs de règles : les prostaglandines. Il est donc possible, après la masturbation, de ressentir un soulagement immédiat.
Le site https://www.sante-avenir.fr/ vous propose d’en savoir plus, concernant les hormones intervenant dans les menstruations.
La production de l’hormone de l’amour : l’ocytocine
La masturbation, et plus particulièrement l’organisme, permet la production d’une autre hormone, l’ocytocine. Celle-ci favorise la détente, en prenant la place du cortisol, l’hormone produite en cas de stress. Couplée à la dopamine, l’ocytocine propose d’améliorer significativement le bien-être des personnes menstruées en période de règles.
L’accélération du flux sanguin
Lors de la masturbation, la circulation sanguine s’accélère. Ce processus possède un effet sur la douleur, et plus particulièrement sur son ressenti. En effet, l’accélération du flux sanguin permet de réduire la sensation de douleur et offre donc un soulagement sur le moyen terme.
La contraction des muscles et leur relâchement après l’orgasme
Pendant l’orgasme, la plupart des muscles du corps se contractent. Après l’orgasme, tout l’organisme se détend, ce qui a pour effet de soulager immédiatement la douleur et la sensation d’inconfort.
Bien sûr, la masturbation n’est pas le seul et unique remède contre les règles douloureuses. Cependant, il permet de soulager efficacement les douleurs chez la plupart des personnes menstruées. En outre, se masturber pendant les règles apporte une notion positive de plaisir dans une situation plutôt négative. Cette méthode peut donc être envisagée par tous.tes.